J’ai rencontré la future génération qui a décidé de dépoussiérer les anciens codes du recrutement et de réinventer la relation entre les étudiants à la recherche d’un premier job et les start-up en quête de profils juniors. J’ai croisé un fondateur soucieux de développer un produit cherchant à valoriser les missions et les responsabilités à destination des candidats. J’ai interviewé l’un des fondateurs de bananeapp, Arnaud Cachin qui m’a expliqué leur vision nouvelle du recrutement; ici pas de CV mais un profil simplifié, pas de lettre de motivation mais la possibilité d’entrer en contact direct avec un futur recruteur via une messagerie instantanée. Bref une relation recruteurs/recrutés simplifiée à son extrême fonctionnalité. Et si, désormais trouver un job ou un premier emploi ne tenait (plus) qu’à 140 caractères ?

Bonjour Arnaud, pourrais-tu te présenter en quelques mots et comment es-tu arrivé à Bananeapp ?

Nous sommes une équipe de trois cofondateurs, tous passionnés d’entrepreneuriat et sensibles aux difficultés que peuvent avoir les étudiants pour trouver du travail. Le fondateur, Christophe Badoux, est un serial-entrepreneur qui a de l’expérience dans la création d’entreprises. Il est développeur web/mobile; il est donc responsable du développement du produit. Matteo Knobel et moi-même sommes d’anciens étudiants HEC qui nous occupons respectivement du développement du marché et de la communication.

Après mes études, je me suis retrouvé face au marché du travail et je me suis rendu compte des difficultés que peuvent rencontrer les jeunes diplômés. C’est alors que j’ai rejoint Christophe et Matteo pour monter ce projet.

Pourrais-tu nous expliquer le projet de Bananeapp ?

Nous souhaitons aider les étudiants en changeant les habitudes vieillottes de la recherche d’emploi traditionnelle. Notre objectif est de redonner la banane aux étudiants, tout en leur donnant accès aux Startups, PME et autres entreprises de Suisse.
Pour cela, nous avons créé une application mobile qui leur permet de postuler de manière différente. Fini les heures perdues devant leur ordi à mettre à jour leur CV ou à chercher la phrase parfaite pour leurs lettres de motivation. Ce que nous proposons aux étudiants, c’est d’entrer en contact direct avec le recruteur au travers d’une messagerie instantanée ! Il leur suffit simplement de cliquer sur le bouton « discuter avec le recruteur » et le tour est joué !

Nous souhaitons accompagner les étudiants tout au long de leur cursus; c’est pour cela que nous n’offrons pas uniquement des premiers emplois, mais aussi des stages et des petits jobs, pour les aider dans le financement de leur études.

D’où vient l’idée du nom et pourquoi ?

Nous voulions un nom différent, qui retienne l’attention et qui montre que nous voulons être différents de toutes les autres plateformes trop sérieuses.
La recherche de travail, quand on est un jeune diplômé, ça peut devenir très frustrant car aucune plateforme n’est adaptée à nos jeunes profils. Nous voulons devenir l’application qui transforme cette frustration en quelque chose qui les motive, qui leur donne la banane !

À qui s’adresse l’application Bananeapp ?

L’application s’adresse à tous les étudiants de Suisse romande ainsi qu’à tous les jeunes diplômés, jusqu’à 5 ans après la fin de leurs études.

Les 5 bonnes raisons de télécharger Bananeapp ?

1. Un profil simplifié qui remplace le CV.
2. Une messagerie instantanée avec le recruteur qui remplace la traditionnelle et pénible lettre de motivation.
3. Un espace exclusivement destiné aux étudiants avec uniquement des offres adaptées à leur profil.
4. Un suivi tout au long des études avec des offres de stages et des petits boulots.
5. La découverte de nouvelles entreprises (startups, PME, etc.) peu présentes à ce jour sur les campus romands.

Les projets futurs de Bananeapp à venir ?

En dehors des futures fonctionnalités pour le moment, secrètes nous avons pour objectif, dans les prochains mois, d’étendre notre réseau à travers toute la Suisse. Notre objectif est de créer la plus grande communauté d’étudiants de Suisse et de devenir leur référence dans la recherche d’emplois !

Le mot de la fin ?

Gardez la banane !

Bananeapp-Blog (1)

1/ Bonjour Axel, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Axel : Bonjour Michaelle, alors j’ai 24 ans, je suis diplômé depuis un peu plus d’un an dans le domaine du marketing des services. A l’issue de mes études je suis parti travailler à Québec au sein de l’agence 04h11, spécialisée en visualisation de données. Et depuis quelques semaines je suis de retour en France où je cherche du travail. Auparavant j’ai enchaîné différentes expériences en agences entre La Rochelle et Paris. Mes différents responsables en entreprise ont dit de moi que j’étais quelqu’un de polyvalent et c’est peut-être ce qui me caractériserait, du moins dans le travail.

2 / Tu viens de créer une mini-campagne à toi tout seul en interpellant Twitter à t’aider à trouver du travail avec l’accroche : Twitter, veux-tu m’aider à trouver du travail ? Allez, dis oui ! D’où t’es venue l’idée de faire ta promotion via les réseaux sociaux pour faire venir les recruteurs à toi ?

Axel : Je suis actif sur Twitter depuis 2009, c’est un réseau social que j’apprécie parce qu’il me permet à la fois d’être le premier informé quand il se passe quelque chose dans le monde, de débattre et même de faire de l’humour. Si on cherche quelque chose, on est sûr de le trouver sur Twitter. Alors pourquoi pas du travail ?

Twitter offre une visibilité que n’offre aucun autre canal « gratuit ». Mon tweet publié hier a été affiché plus de 26.000 fois. 230 personnes ont consulté mon cv. Il n’y a que Twitter qui permette cela ! Et puis il y a le collectif i4emploi, qui fait en sorte d’accentuer la visibilité des personnes qui comme moi, recherchent du travail grâce à ce réseau. C’est une belle initiative et je les en remercie.

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3/ Aujourd’hui pour les jeunes de ta génération tu penses que c’est indispensable de postuler via les réseaux sociaux ?

Axel : Indispensable, je ne pense pas. J’ai beaucoup de connaissances qui ont trouvé du travail de manière tout à fait traditionnelle, pour ne pas dire « à l’ancienne » ! Ce qui est sûr, c’est que l’on parle souvent de « faire marcher son réseau » pour trouver du travail. Les réseaux sociaux font désormais partie des outils qui permettent cela. Il est possible de faire savoir que l’on cherche du travail et éventuellement d’être mis en relation avec la bonne personne.

Je n’en fais pas la base de mes démarches, mais force est de constater que me concernant, les contacts les plus avancés proviennent de Twitter. J’ai des exemples d’entretiens que je n’aurais jamais obtenus si je n’avais pas été actif sur ce réseau social. J’ai d’ailleurs trouvé mon stage de fin d’étude sur Paris grâce à un tweet, qui a débouché sur un contact téléphonique, pour finir par un entretien concluant et une excellente expérience professionnelle.

4 / En tout cas force est de constater que tu as déclenché un sacré buzz : 162 RT et 45 likes ! Ce qui inévitablement m’amène à te poser la question : as-tu déjà reçu des propositions d’interviews ?

Axel : Depuis la publication de ce tweet, j’ai eu différents contacts. J’ai reçu notamment des mails d’agences de recrutements qui m’ont fait parvenir des annonces. J’ai même été appelé par une créatrice de start-up qui souhaitait demander un financement pour un poste correspondant à mon profil et savoir si cela pouvait m’intéresser. On m’a même appelé pour me parler d’une opportunité en Grèce, sur Athènes. J’attends des précisions !

5/ Que trouves-tu difficile aujourd’hui pour trouver un emploi ?

Axel : Aujourd’hui, nous avons accès à toutes les offres disponibles sur le net, de nombreux sites créent automatiquement des listes d’annonces correspondant parfaitement à son profil. Mais je ne me fais pas d’illusions, nous sommes très nombreux à postuler à ces annonces et de très nombreux recrutements ne passent par le système d’annonces classiques. La principale difficulté en tant que jeune diplômé, c’est le manque d’expérience. Pour ma part, j’ai effectué quatre stages au cours de mon cursus universitaire. Après cela, je suis parti travailler à Québec. Et pourtant, cela ne semble jamais être assez. Je pense notamment à un poste au sein d’une agence nantaise qui me plaisait particulièrement. Ma candidature retenue, j’avais passé des tests, puis un entretien, la personne en charge du recrutement avait même contacté mes précédents responsables en entreprises pour en savoir plus, tous avaient été élogieux me concernant. Le ressenti était excellent. Et finalement, j’ai reçu un message me faisant savoir que :

« Malheureusement, ils étaient partis sur un profil avec une expérience signifiante dans une grosse agence ». C’est le chat qui se mord la queue, pour avoir un job, il faut de l’expérience et pour avoir de l’expérience…

6/ Que recherches-tu comme poste ? C’est quoi qui te fait vibrer dans ton job ?

Axel : Toutes mes expériences ont été en agences, sur de la charge de projet. C’est donc ce type de poste que je recherche. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est suivre un projet de bout en bout. Voir ses recommandations être prises en compte, prendre forme, jusqu’à ce que le projet soit livré au client. J’ai par ailleurs travaillé sur un mémoire portant sur les communautés de marques en ligne et l’impact sur l’engagement et la fidélisation. C’est un sujet qui m’intéresse particulièrement. Avoir un poste qui associe la gestion de projets et le management de communautés serait l’idéal. Et si cela pouvait être dans le domaine du tourisme, du sport ou de la musique. Mais j’en demande peut-être un peu trop.

7/ Ton site internet axel.pillaud.com pourrait faire pâlir plus d’une agence…c’est toi qui a réalisé ton site ? Avec quelle technologie ? Là encore avoir une visibilité en ligne pour ta génération c’est crucial ?

Axel : Mon site internet, je l’ai fait moi-même grâce au CMS WordPress. Je n’ai pas de formation ni de compétences particulières pour réaliser des sites web. Pour être tout à fait honnête, j’ai plutôt l’habitude d’être celui qui dit «  le site doit être construit comme ça, avec telles fonctionnalités et tel contenu ».

Mais sur internet, on peut tout apprendre, à commencer par le fait de créer et héberger un WordPress. Concernant la visibilité en ligne, je ne pense pas que cela soit propre à ma génération mais plutôt propre au secteur d’activité. Encore une fois, si je regarde dans mon entourage proche, les seuls qui possèdent un site web personnel sont ceux qui ont vocation à travailler en agence, dans le web, dans le design…

Preuve en est, si vous postulez pour travailler dans une banque, l’adresse de votre site internet ne vous sera jamais demandé. Alors que si vous postulez pour travailler en agence, il y a des chances que l’on vous demande l’URL de votre site internet personnel.

8/ Tu fais partie de la « génération tutos » quels sont les sites que tu recommanderais à tes pairs pour se former ?

Axel : Pour la formation, je suis des cours en ligne sur le site Open Classroom. Cela permet à la fois de consolider certaines compétences et d’en développer d’autres, tout en ayant la possibilité d’obtenir un certificat de réussite. On peut ainsi ajouter une mention concernant ce cours sur son CV ou du moins sur son profil Linkedin. Mais il est vrai que j’ai plutôt tendance à faire une recherche sur google ou youtube pour chercher directement ce que je souhaite faire. Par exemple, j’ai eu l’occasion de rechercher « comment animer un dessin sur photoshop ». Je ne dirai pas que la source importe peu, mais je vais là où l’on m’apporte la réponse la plus claire !

9/ Est-ce que finalement ta génération n’aspire pas secrètement à devenir une bloggeuse ultra bien-payée ou un YouTubeur comme Pew Die Pie ?

Je n’avais jamais vu les choses comme ça, mais maintenant que tu me demandes… Pourquoi pas donner des conseils beautés ! Non, sérieusement, je ne pense pas. Personnellement, l’idée de devenir youtuber ne m’a jamais vraiment traversé l’esprit. Je me suis pourtant intéressé très tôt au phénomène des youtubers français, à l’époque sans penser que ces ados comme moi allaient devenir les méga-star des internets.

Par contre, être rémunéré pour partir en voyage et écrire des articles de blog, oui, je pense que ça pourrait intéresser de nombreuses personnes de ma génération.

10/ Un message à faire passer ? Un coup de gueule ? Un mot ?

Et bien si j’avais un message à faire passer à ma génération et aux suivantes, c’est de bouger, d’aller voir ailleurs, se confronter à d’autres cultures, rencontrer de nouvelles personnes. Que ce soit dans le cadre d’Erasmus en Europe pendant les études ou avec un autre programme.

Il y a toujours des opportunités, il suffit de se renseigner sur internet ou sur des salons concernant la mobilité internationale. C’est ce que j’ai fait à la fin de mes études en rejoignant le Québec. Je souhaite à tout un chacun de pouvoir vivre cela avant d’entrer définitivement sur le marché du travail.

Pour le contacter c’est par ici :

J’ai rencontré Manon l’été dernier. Son enthousiasme, son énergie, sa bonne humeur et sa vision du digital ont immédiatement attiré mon attention. C’est spontanément que je lui ai demandé de bien vouloir m’accorder une interview, jeu auquel elle s’est professionnellement prêtée. Merci Manon!

1/ Peux-tu te présenter en quelques mots et indiquer ton rôle au sein de GENILEM Vaud-Genève ?

Manon : Bonjour Michaelle !

Je me présente alors : Je m’appelle Manon Esteve et suis actuellement chef de projet web chez GENILEM Vaud-Genève.  Diplômée de mon master 2 en stratégie digitale depuis 3 mois, je travaille dans le passionnant monde du web depuis maintenant 3 ans. Mon aventure genevoise a commencé il y a 1 an et demi en agence de pub digitale.

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J’ai changé d’horizon tout en gardant le même métier et suis actuellement dans l’univers innovant des start-ups.Le métier de chef de projet web chez GENILEM Vaud-Genève permet d’être polyvalente. A savoir, d’exercer un rôle de Community Manager, de chef de projet (sur différentes missions comme la création et la refonte de sites web),  de coach digital (pour nos entreprises accompagnées), de webmaster ou encore de responsable en référencement.

2 / Es-tu seule à t’occuper des réseaux sociaux/de la stratégie digitale ou travaillez-vous en équipe?

Manon : Je suis effectivement seule à m’occuper de la partie web cependant je suis supervisée par ma responsable communication Barbara Ben Hamadi avec qui nous échangeons beaucoup.

Notre travail est complètement collaboratif et complémentaire. Je suis très autonome et on m’accorde une grande confiance au niveau de la mise en place de la stratégie digitale. Je mène d’abord mes réflexions pour ensuite les présenter à ma responsable puis à l’équipe. Nous apprenons finalement beaucoup l’une de l’autre.

3/ Quels sont les réseaux sociaux où vous êtes présents ? Certains sont-ils plus importants que d’autres ?

Manon : Nous ne pensons pas la stratégie de présence web comme des unités individuelles mais plutôt comme une logique communautaire. Nous ne relayons pas les mêmes informations sur notre Facebook et Twitter ou encore sur notre groupe de discussion  LinkedIn. Cependant le tout est lié par une stratégie commune en relation avec la vision, les valeurs et la mission de GENILEM. Nous fixons un objectif final et œuvrons dans ce sens à travers tous les outils disponibles. Par conséquent il n’y a pas de réseau social plus important qu’un autre.

4/ Quelle est votre cible sur les réseaux sociaux ?

Manon : Chaque réseau social à sa propre cible. Nous avons un ciblage assez large au vu de nos différents publics. Nous interagissons tant avec des startupeurs qu’avec des partenaires ou des parrains. C’est pourquoi nous utilisons Facebook pour atteindre un maximum de cibles, Twitter à des fins plutôt informatives et essentiellement pour faire de la veille ainsi que LinkedIn beaucoup plus orienté sur l’aspect institutionnel et professionnel.

5/ Quels outils conseilles-tu pour la gestion des réseaux sociaux et la veille ?

Manon : Je trouve l’outil Hootsuite pas mal et concernant la veille je fais le tour des journaux le matin, je regarde mes Google alertes et les fils d’actualités des réseaux sociaux pour ensuite établir une programmation.

6/ Comment vois-tu l’évolution des réseaux sociaux à l’avenir ?

Innovante et surprenante. De nombreuses plateformes vont voir le jour et ainsi en faire disparaître d’autres. Selon moi, le plus dur dans le milieu digital n’est pas de faire naître un concept et/ou un réseau social mais plutôt de le pérenniser, de le faire évoluer et surtout le sortir au BON moment.

Les réseaux sociaux vont gagner en crédibilité et se placer comme de réelles sources d’informations (c’est déjà le cas pour certains). Les contenus interactifs vont se multiplier en plaçant l’internaute au cœur de l’action. Les réseaux sociaux sont de vrais moyens pour échanger, se rencontrer ou encore…vendre.

A mon  avis le fossé entre les géants du web et les jeunes créateurs de concepts digitaux va se creuser et ainsi pousser la démultiplication de structures telles que les incubateurs ou encore les régions innovatrices comme la Silicon-Valley.

7/ Comment faites-vous le lien entre les événements off et on ?

Manon : Nous communiquons sur l’ensemble de nos évènements. Lors d’une manifestation GENILEM Vaud-Genève nous mettons en place tout un processus de communication. A savoir un avant – pendant – après sous forme de storytelling ainsi qu’une newsletter et/ou e-mailing pour certains. Nous adaptons également les réseaux sociaux en fonction des informations à diffuser et de nos différentes cibles.

8/ Un conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer dans une carrière dans le Community Management/Stratégie Social Media ?

Rester curieux, éveillé et passionné.

Je pense également qu’il faut être cohérent dans ses expériences professionnelles et ainsi garder une ligne conductrice.

1/ Peux-tu te présenter en quelques mots et indiquer ton rôle au sein de Public.fr ?
Soraya : Bonjour Michaelle, moi c’est Soraya, j’ai 25 ans et je suis issue de la génération 2.0. Je n’ai pas fait d’études de journalisme à proprement parler, mais des études dans le domaine de l’information et de la communication. Ce sont mes différents stages à Paris, notamment pour le groupe NRJ, qui m’ont ouvert les portes du journalisme. Cela fait désormais plus d’un an que je travaille pour le site www.public.fr en tant que journaliste pigiste. Au quotidien, mon rôle consiste à faire de la veille plutôt orientée people, (presse + réseaux sociaux + agences photos), et à choisir 10 sujets pertinents que je transforme en 10 articles de minimum 1200 signes.

2/ Es-tu seule à t’occuper de la rédaction ou travaillez-vous en équipe?
Soraya : Nous sommes une dizaine dans l’équipe de rédaction, dont quelques stagiaires. Le travail est plutôt individuel, sachant que nos tranches horaires s’étalent de 6h à 23h et donc qu’on commence presque tous à des heures différentes. Cependant, lorsqu’on repère un sujet qui correspond plus à l’un ou à l’autre on lui donne, ou bien quand on observe une faute dans une news on n’hésite pas à le faire remarquer à la personne qui l’a rédigée.

Il y a tout de même pas mal d’entraide entre les rédacteurs, même si pour moi qui travaille depuis mon domicile et non pas au bureau c’est un peu différent. Nous sommes toujours en contact via le chat de la messagerie gmail et tous les sujets du jour sont recensés dans un document (google doc) auquel tout le monde a accès pour qu’il n’y ait pas de doublon.

3/ Tu as occupé différents postes en CM, maintenant tu es journaliste est-ce que les nouvelles générations cumulent divers profils/talents selon toi ?
Soraya : Selon moi être multi-tâches est devenue une qualité indispensable de nos jours, puisqu’il devient très rare de trouver un poste où l’on s’occupera uniquement d’une seule chose. Avoir plusieurs cordes à son arc est évidemment un atout. Par exemple, moi qui n’ai pas été formée dans le domaine de la PAO, je sais que je suis passée à côté d’opportunités parce que souvent les CM sont amenés à créer du contenu visuel pour les réseaux sociaux, (heureusement chez NRJ groupe une équipe de graphistes était en charge de toute cette partie!).
Quand je regarde les personnes avec lesquelles j’ai fait mes études je remarque que nous avons tous eu le même parcours à peu de choses près, c’est à dire que nous avons cumulé plusieurs petits boulots, pas forcément dans la même branche à chaque fois. Donc oui, je pense que les nouvelles générations cumulent divers profils/talents et que souvent, ça s’avère être un avantage.

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4/ Quels sont les réseaux sociaux où vous êtes présents ? Certains sont-ils plus importants que d’autres ?
Soraya : Quand j’étais CM, je gérais plusieurs réseaux sociaux en même temps, (Facebook, Twitter, Instagram, Vine), mais les deux plus importants à l’époque étaient Facebook et Twitter, peut-être aussi parce que la cible visée était assez jeune et concentrée sur ces deux réseaux là.
Mais pour mon poste actuel, je ne m’occupe pas du tout des réseaux sociaux, la seule chose que je fais parfois ce sont des Live-Tweet d’émissions telles que : Danse avec les stars, L’Amour est dans le pré, The Voice ou encore Secret Story. Pour avoir un échange en temps réels avec son « public », Twitter reste pour moi le mieux adapté. Et étant journaliste « people », je pense que c’est aussi le meilleur moyen pour rester informée des derniers faits et gestes des stars grâce à elles-mêmes et aux contenus qu’elles postent, mais aussi grâce à leur fan- base.

5/ Quels outils conseilles-tu pour la gestion des articles et la veille ?
Soraya : Ce n’est pas moi qui suis en charge de la gestion des articles. Je les rédige et les intègre dans le back-office, mais une fois qu’ils sont en ligne je n’ai plus rien à faire, si ce n’est rajouter des photos de temps en temps et/ou pusher telle ou telle news.

En ce qui concerne la veille, nous ne la faisons pas comme on me l’a apprise à l’école, via les flux RSS ou les alertes Google par exemple. Notre façon de faire est beaucoup plus sommaire, on s’aide des applications de la presse people/sportive/d’actualités en autorisant les notifications push sur nos téléphones pour être tenu au courant des dernières informations mais aussi et surtout, en laissant libre court à notre curiosité (qualité indispensable dans ce métier), en « fouinant » le plus souvent possible sur les réseaux sociaux des célébrités et les sites people français, britanniques et américains.

6/ Comment vois-tu l’évolution du journalisme à l’avenir ?
Soraya : Je pense dans un premier temps que la presse web va prendre le dessus sur la presse écrite, si ce n’est pas déjà fait, tout simplement parce que dans mon entourage personne de ma génération ne lit plus le journal, et les magazines ont beaucoup moins la côte qu’avant. Désormais tout le monde, moi y compris, utilise son téléphone ou sa tablette pour se tenir informé.
Je pense par contre que le journalisme web a encore de beaux jours devant lui et surtout que les conditions pour accéder à ce métier ne seront plus aussi strictes qu’auparavant. Les étudiants sortis des grandes écoles de journalisme ne seront plus vraiment considérés comme « l’élite » lors des entretiens d’embauche puisque le modèle du self-made man suscite de plus en plus d’admiration.

Une personne tenant un blog qui sera passée maître dans l’art de la communication sur les réseaux sociaux et se sera constituée une petite fan base aura un profil bien plus adapté pour écrire des articles qui capteront l’attention des lecteurs qu’une personne qui a seulement appris ses cours par cœur et aura eu de très bonnes notes à ses examens.

7/ Un conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer dans une carrière dans le Community Management/Journalisme?
Soraya : Le meilleur conseil que je puisse donner à ce propos c’est d’enchaîner les stages, quitte à en faire des facultatifs pendant les vacances scolaires, et ce dans plusieurs branches du journalisme et/ou du community management afin de trouver la voie qui vous correspond le mieux et aussi de se créer un large réseau de connaissances grâce à vos différentes expériences.

N’oubliez pas qu’avoir les recommandations d’un ex-collègue ou d’un ancien maitre de stage sera un avantage considérable dans ce milieu où la concurrence est très forte et les places assez rares. Ne négligez pas non plus l’anglais, parce que vous serez souvent amenés à prendre des informations sur des sites anglophones et si vous ne parlez pas anglais, cela va vite devenir un handicap pour vous. Et pour finir restez curieux et passionnés par ce que vous faites et vous n’aurez jamais l’impression de travailler.

Avec l’ère des nouvelles technologies et l’essor du digital, une panoplie de nouveaux mots font leur apparition. Connaissez-vous la Transcréation? Transcréer c’est l’art de réécrire avec précision un message d’une culture à une autre, tout en conservant le sens et l’émotion du contenu.

Depuis nos premiers pas vers l’internationalisation, nous vivons dans un monde où culture, information et publicité circulent sans frontière. Pour développer son activité à l’international, il est primordial pour les entreprises d’adapter leur contenu aux particularités de leur cible. Il ne s’agit pas simplement de traduire un mot par son équivalent, il faut plutôt passer par la case traduction créative…

Quelque soit la langue ou la culture, il est nécessaire de conserver :

  • L’intention du message
  • Le ton
  • Les références culturelles
  • Les jeux de mots
  • Le style
  • Le contexte

Bref, tout doit être pris en compte afin d’évoquer les mêmes sentiments chez les lecteurs. Ceci consiste un réel challenge et requiert une compréhension approfondie des deux cultures, car cela peut parfois engendrer une mauvaise réaction ou une émotion non souhaitée.

L’exemple de la marque Coca-Cola

Lorsque Coca Cola a voulu s’implanter sur le marché chinois, la marque a traduit littéralement son nom par «Kekoukela», ce qui signifie en mandarin : « crapaud fourré à la cire.» Inutile de dire que cela n’a aucun sens…

Après un travail de transcréation, la marque s’est positionnée sur «Kokoukele»,  ce qui signifie bonheur dans la bouche.  Coca Cola a donc évité la dégradation de son image de marque.

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Voici un exemple de transcréation réussie pour la marque allemande Haribo.

Leur slogan est «Haribo macht Kinder froh und Erwachsene ebenso». Si on le traduit littéralement ceci signifie : « Haribo rend les enfants heureux et les adultes tout autant ».  En France le slogan ressemble plutôt à cela : «Haribo c’est beau la vie, pour les grands et les petits.» 

Les mots « adultes » et d’« enfants » ont été transposés par « grands » et « petits ». Le sens de ces deux slogans est assez différent, mais la mélodie et l’émotion suscitée reste inchangée. En effet, le slogan éveille la joie et la bonne humeur.

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En conclusion !

Si votre entreprise s’ouvre à l’international, pensez en mode CULTURE plutôt qu’en mode MOT, afin de garantir la bonne résonance de vos messages sans qu’ils ne soient dénaturés !

Transcréation = Traduction + création + adaptation culturelle

 

Cet article a été écrit par Elodie Godron à la recherche d’une opportunité digitalisante! Pour la contacter c’est par ici : Linkedin Instagram  Facebook

©La Parenthèse Digitale 2015

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