Non, nous ne parlerons pas aujourd’hui (malheureusement…) de Georges Clooney (une autre fois!). En échange je vous propose un article (certes) moins glamour mais ô combien passionnant…Les outils d’influence offerts par Internet ont généré des pratiques et un vocabulaire spécifiques. Nos excuses pour les anglicismes!

Réputation

La réputation est une évaluation collective basée sur ce que le public pertinent croit savoir d’une entité (individu, organisation, institution, territoire, marque). Mais attention la réputation n’est pas synonyme d’opinion : une réputation est un savoir partagé au-delà de la variété des opinions individuelles.

Reconnaissance-Renommée

On parle de reconnaissance lorsqu’une personne acquiert une certaine réputation au sein d’un milieu spécifique, d’une profession, d’une sorte d’art. Le renom ou la renommée est une forme plus large de réputation, auprès d’un public diversifié. Les deux ne s’additionnent pas forcément : il n’est pas par ex. évident pour un scientifique d’être à la fois reconnu par ses pairs, et renommé auprès d’un grand public, pour la simple et bonne raison que ce ne sont pas les mêmes qualités qui sont demandées.

Reputation-laparenthesedigitale

Risque de réputation

Les réputations étant en grande partie faites et contrôlées par autrui, elles sont fragiles, provisoires et soumises à des dynamiques difficilement prévisibles. La notion de « risque de réputation » de plus en plus utilisée dans l’univers managérial et gestionnaire

Bad buzz

Message négatif concernant une marque, un produit, une personne, relayé sur le Web de manière visible (réseaux sociaux, forums, blogs). Le sexisme, les atteintes aux identités collectives, le mauvais goût, la tromperie et le mensonge sont les principales sources de bad buzz. Matériellement incontrôlable, c’est un danger qui guette toute entreprise. Sachez que certaines compagnies d’assurances proposent des contrats garantissant ce risque.

Cercles de la reconnaissance

Selon Alan Bowness, pour être « réputé » les artistes traversent généralement 4 cercles :

  • Le cercle des pairs
  • Le cercle des critiques (et journalistes)
  • Le cercle des protecteurs (collectionneurs, galeristes…)
  • Le cercle du grand public

Capital réputationnel

Il désigne le score obtenu par un acteur sur un site communautaire, un réseau social ou une plateforme commerciale. depuis que les systèmes de notation « like », étoiles, commentaires se sont généralisés, vendeurs et clients font l’objet d’évaluations réciproques.

E-réputation

L’e-réputation désigne tous les avis et notations qui peuvent circuler dans l’espace du Web sur une marque, un produit, une entreprise, une personnalité publique ou un particulier : l’e-réputation se mesure en quantité et en qualité : en nombre de citations (notoriété) et en jugements (positifs ou négatifs).C’est pourquoi du fait de son extension (2 milliards de connectés dans le monde / 700 millions de profils Facebook) le web représente un enjeu considérable pour les individus comme pour les organisations.

E-réputation management

Surveiller sa propre réputation est devenu un souci majeur des acteurs du Web. Il existe déjà à l’usage des entreprises, des sites spécialisés dans l’analyse en continu de l’image numérique de leurs clients tels que Klout.com. Tandis que d’autres proposent des solutions de « réparation » pour un bad buzz…Enfin le management social consiste à entretenir autour de soi une communauté d’internautes émetteurs d’opinions favorables.

Pure players-Bricks and clicks

Une réputation construite « en ligne » positive ou négative peut, à l’occasion, être reprise par d’autres médias (presse, TV, radio) et générer des effets offline. En matière de profits, certains acteurs nés sur le Web les réalisent exclusivement en ligne (pure players), alors que d’autres s’appuient sur leur e-réputation pour vendre ou faire carrière dans des espaces extérieurs au Net. Les commerces en ligne et en dur sont appelés des « bricks and clicks ».

Bonne versus mauvaise réputation ?

La réputation évalue et hiérarchise les entités du monde social, le plus souvent de manière binaire (bon/mauvais). Une bonne réputation procure en général des avantages (sociaux, économiques, etc.) et facilite l’action. Une mauvaise réputation est souvent un poids et créé des contraintes pour agir. Cependant une « mauvaise réputation » peut être aussi recherchée par certains acteurs (ex. bad boy) et une « trop bonne réputation » peut avoir aussi des effets négatifs (comme lorsqu’un intellectuel trop demandé est qualifié de « médiatique »).

Astroturfing

Pratique consistant à soudoyer des avis positifs afin d’améliorer son score sur le Web (concours, réputations commerciales ou politiques). Des sites offrent ce service pour un prix modique (c’est pas bien). Mais attention cette pratique est sanctionnée. Son symétrique inverse consiste à simuler ou acheter des avis négatifs pour dénigrer un concurrent ou un adversaire (c’est vraiment pas bien).

Personal branding

Le personal branding (création d’image de marque) se focalise non pas sur un produit, mais sur une personne.En d’autres termes, le personal branding est l’art de créer, maintenir et améliorer sa réputation, notamment sur Internet, grâce à son style, ses communication, ses actions, etc.

L’accès aux pages personnelles et aux réseaux sociaux offre à tout internaute la possibilité de se construire une image de marque sur le marché des relations personnelles, du travail, de la politique, de l’art ou du spectacle.

(Sources : Sciences Humaines / Février 2016)

©La Parenthèse Digitale 2015

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